Afnal : La Malédiction

Afnal : La Malédiction

Longtemps après la légende d’Afnëol et de l’Armithral, la religion du peuple d’Afenalë avait subie de profonds changements. Plusieurs castes religieuses s’étaient divisées en factions préférant étudier des aspects divers de la vie et ses principes. Ainsi le culte d’Apollon perdura mais sans plus représentait la croyance dominante. Certains versèrent plutôt dans le culte des éléments et de leur expression. D’autres s’intéressèrent au culte de la Vie et s’interrogèrent sur le sens du monde animal et végétal. Enfin, un groupuscule se plongea dans la compréhension de la violence comme manifestation du pouvoir d’Eres.

Ces prêtres d’Eres élaborèrent un thèse sur la présence en toute chose d’une part de brutalité inhérente à la vie. Hormis les Elfes eux-mêmes, qui sont immortels, toute chose vient à se dégrader et à mourir. Et toute chose à besoin de se nourrir pour survivre ; la mort engendrant la vie, la vie aboutissant à la mort. Leur dogme efficace devint de plus en plus précis et ils prirent une importance grandissante dans l’approche du divin pour la communauté. Au grand désarroi des tenants d’une approche plus traditionaliste.

Des altercations dogmatiques devenant de plus en plus vives entre les différentes factions religieuses, l’Afenali (le Seigneur) Aefnaël décida de couper court à une guerre de religions larvée. Il édicta avec le Haut Conseil et ses pairs Afenis (les Gardiens des Traditions) une libre pensée et enjoignit au nom de l’Armithral de rapprocher les connaissances religieuses au lieu de les opposer. Ainsi fut élaboré un code de bonne conduite théurgique et le libre accès à la croyance religieuse. La fusion progressive des dogmes amena la communauté en la croyance d’une équilibre possible entre les forces antagonistes régissant leur univers ; Apollon et Eres étant les faces opposées du même bouclier terrestre.

Aussi neutraliste que pouvait être cette nouvelle croyance, elle n’influença en rien l’ire des Divinités lors de la Bataille des Ages. Bien au contraire la colère des Dieux se déchaîna sous la punition d’une double malédiction, faisant d’Afenalë l’Afnal d’aujourd’hui.